• « Digital single market » enjeux et perspectives du numérique en Europe !

     • Publié le 22 septembre 2015 • Rubrique(s) Actualités de l'Union europénne, Actualités de la Maison de l'Europe, Les temps forts

    Vendredi 6 novembre 2015, à l’Espace Ouest France auront lieu les  « 8èmes Rencontres de la Maison de l’Europe », rendez-vous annuel de réflexion et de débat sur des grands thèmes de la construction européenne.

    La Maison de l’Europe – Centre d’Information Europe Direct – de Rennes et Haute Bretagne est une association loi 1901 qui, depuis 2001, année de sa création, cherche à promouvoir les valeurs européennes. Sous la présidence de Jeanne-Françoise Hutin, le but de l’association, basée au numéro 10 de place du Parlement, est de contribuer, par des actions de formation et d’information, à développer une meilleure compréhension de l’Union européenne et à aider au développement du sentiment d’appartenance à l’Europe. En un mot, la mission de l’association est de conduire les rennais à la découverte d’une citoyenneté européenne.

    Parmi les actions de formation que la MDE présente tout au cours de l’année,  « Les Rencontres » est un colloque qui vise à approfondir, avec la collaboration d’invités de prestige international, une thématique qui fait l’actualité en Europe.

    ME8-Visuel400x560-webLe thème abordé cette année est l’économie numérique en Europe : économie numérique comme impulsion à la croissance économique et à l’ouverture, d’un côté, et relation avec la protection des droits de l’homme (en premier lieu le droit à la vie privée) de l’autre.

    En effet, depuis une vingtaine d’années, le numérique est devenu incontournable dans nos vies et nous avons désormais affaire au monde digital tous les jours : à partir de nos smartphones, en passant par les cartes bleues, les comptes bancaires en ligne, les emails, les réservations online, les déclarations des revenus en ligne, …  il est donc nécessaire de maîtriser les technologies de l’information et de la communication (TIC).

    En premier lieu, si, d’un côté, le fait que nos informations voyagent plus vite que nous est une poussée à la mondialisation et à la suppression des barrières entre les hommes, de l’autre côté il faut réfléchir à la nécessité de développer une nouvelle conscience du monde digital, soit pour se prévenir des attaques potentiels à notre vie privée, soit pour pouvoir mettre à profit la richesse du numérique.

    Dans le domaine économique, en outre, le panorama est encore plus intéressant. Selon l’enquête menée par le cabinet de conseil McKinsey & Company sur l’économie française en 2012, un développement du numérique dans les entreprises françaises produirait un surplus de valeur du PIB de 100 milliards par an : un vrai levier de compétitivité et un accélérateur de développement, notamment des PME.

    Toutefois, en France, les usages numériques, alors que largement répandus chez les consommateurs, tardent à s’imposer dans les entreprises. Parmi les raisons principales qui expliquent le déficit de talents numériques est l’un des facteurs les plus importants. Du point de vue de l’emploi, le Rapport McKinsey & Company a souligné que déjà en l’état actuel des choses les TIC  représenteraient un quart des créations nettes d’emploi depuis 15 ans, taux augmentable avec le soutien des politiques adéquates.

    C’est donc surtout dans le cadre de la formation de nouveaux professionnels que la France a encore des marges d’action, afin de se « numériser » et d’entrer ainsi dans un nouveau cycle économique. Mais pour se faire, il est nécessaire de passer par une reforme de la formation.

    La formation est, en effet, le premier pas d’une « alphabétisation numérique », qui doit servir, d’un côté, à fournir à toutes les compétences basiques pour maîtriser le domaine digital (se débrouiller avec les nouveaux outils, distinguer les dangers potentiels, comprendre le langage numérique) et, de l’autre côté, à former une catégorie professionnelle experte et capable de contribuer à une nouvelle croissance économique.  En effet, selon la Commission Européenne, presque la moitié des citoyens européens (47%) n’est pas encore assez expert dans le domaine numérique, même si dans le futur proche  90% des emplois requerront un certain niveau d’habilités digitales.

    La digitalisation ne passe donc pas seulement par l’action de la France. Le numérique est aussi un point fondamental du programme de la Commission Juncker, qui compte beaucoup sur le Project Team « Marché unique numérique », adopté le 6 mai 2015 et guidé par le Vice-Président Eston Andrus Ansip.

    La stratégie DSM est basée sur les trois piliers « Accès », « Environnement » et « Économie et Société », qui visent respectivement à créer des conditions de meilleur accès aux biens et services digitales pour les consommateurs et les entreprises, créer les bonnes conditions afin que les réseaux et services numériques puissent se développer et  optimiser la croissance potentielle de l’économie digitale.

    En effet, la Commission estime qu’autour de 315 millions d’Européens utilisent Internet tous les jours et qu’un marché unique digitale pourra créer jusqu’à 415 milliards de croissance additionnelle en plus de centaines de milliers de nouveaux postes de travail et, surtout, « une société intellectuellement plus riche et plus vibrante ».

    Le défi d’un nouveau type de société est donc ouvert à tout niveau et c’est à nous d’y arriver préparés et armés de la connaissance nécessaire, pour pouvoir évaluer les risques et les avantages liés a cette nouvelle perspective.

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    Ce projet a bénéficié du soutien financier de l’Union européenne via les Fonds européens structurels et d’investissement

    mais aussi du Conseil Régional de Bretagne et de Rennes Métropole

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