• Tour d’Europe des systèmes scolaires

     • Publié le 20 juillet 2017 • Rubrique(s) Actualités de l'Union europénne, Actualités de la Maison de l'Europe, MDE, Tout sur l'Europe

    Aujourd’hui, près de 87 000 bacheliers français sont sans affectation et ne savent pas encore si ils seront ou non inscrits dans l’enseignement supérieur pour la rentrée 2017. Cette saturation est due à l’augmentation du nombre d’inscriptions.

    En France, afin de déterminer quelle affectation recevra l’étudiant, la plate-forme APB (admission post-bac) a été mise en place. Se succèdent trois phases durant lesquels l’étudiant est soit accepté, refusé ou mis en attente par les établissements qu’il a sollicité. Dans certains cas, et lorsque la demande est trop forte, les facultés procèdent à un tirage au sort afin de déterminer que élève sera choisi. Quant aux établissements privés, la sélection se fait alors hors APB, et chaque procédure de sélection dépend alors des volontés de l’établissement concerné.

    Cependant, ce modèle de sélection est original, et nos voisins européens ne procèdent pas de la même manière que nous, « malgré le processus de Bologne entamé en 1998, et qui a fait converger les systèmes d’enseignement supérieur, des différences perdurent »1. Ce processus permet de faire reconnaître son diplôme dans un pays étranger et ainsi de trouver des équivalences permettant d’être accepté dans des établissements à l’échelle internationale.

     

    L’entrée dans le supérieur, comparaisons européennes

    Finlande

    L’équivalent du baccalauréat en Finlande est le « Ylioppilastutkinto », cependant il ne permet pas à lui seul d’intégrer des établissements d’études supérieures. L’élève devra de surcroît passer des tests spécifiques à l’entrée de l’université. 66% des élèves font des études supérieures, ce qui est le plus haut taux d’Europe, et peu importe où ils souhaiteront poursuivre leurs études,  l’état les financera.  Cependant, les écoles restent autonomes, et c’est aux chefs d’établissement de décider quel professeur enseignera dans leur enceinte. Le choix des enseignements est lui aussi en grande partie décider par les dirigeants.

    Angleterre

    Les élèves doivent passer le « A Levels », examen qui leur permet, tout comme le baccalauréat, d’ensuite postuler dans le supérieur. Ils passent ainsi entre 2 et 5 matières afin d’attester de leur niveau. Les établissements scolaires anglais disposent d’une grande liberté, elles sont particulièrement réputées mais restent excessivement chères. Cela s’explique par le fait que l’état n’impose pas de montant obligatoire, mais uniquement un plafond de 9 000 livres à ne pas dépasser.

    Pays-Bas

    Selon le classement de l’OCDE, c’est le pays de l’Union Européenne qui a le système éducatif le plus performant. Le système éducatif est fortement décentralisé et les établissements ont acquis bien plus d’autonomie que dans le modèle français. Afin de pouvoir prétendre à étudier dans le supérieur, les élèves doivent passer le VWO-diploma, qui se décompose en 6 niveaux de 12 à 18 ans, équivalent du baccalauréat Les élèves choisissent soit de poursuivre leurs études en université, ou dans les hogescholen, les écoles supérieures professionnelles. Tous les étudiants, quelque soit leurs moyens financiers, reçoivent une bourse de l’Etat, variant entre 94€ et 260€.

    Allemagne

    L’Abitur est l’équivalent de notre baccalauréat, ils permet ensuite d’accéder aux deux catégories d’établissements d’enseignement secondaire présents en Allemagne. Il s’agit des universités et des Fachhochschulen, comparable à nos IUT.  Depuis 2007,  date à laquelle la Basse-Saxe, dernier land à appliquer des frais de scolarité, les a abolis, l’accès à l’enseignement supérieur est gratuit.

    Passerelles européennes, partez étudier en Europe

    En tant que citoyen de l’Union Européenne (UE), vous pouvez postuler à l’entrée de n’importe quel établissement d’études supérieures d’un pays ressortissant de l’UE. Cependant, tout comme pour les étudiants nationaux, vous serez soumis à certains critères d’entrée, tel que des tests de langue ou des examens complémentaires. Il faudra ajouter à cela des formalités administratives, qui, lorsqu’on s’y prend à l’avance sont aisément surmontables. Par exemple, n’oubliez pas de vous munir lors de votre séjour à l’étranger de la carte européenne d’assurance maladie afin que vos soins médicaux nécessaires soient pris en charge.

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    1 : Source Ouest-France « Entrée à l’université : l’Europe cultive la diversité », 18/07/2017

     

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