J’ai un parcours universitaire assez classique, après deux années de prépa littéraire j’ai intégré une licence en sciences politiques à l’Université Lille Droit & Santé. Suite à quoi, j’ai fait une année Erasmus en Italie en Master in European and International Studies. Après cette année à l’étranger, je suis rentrée à Lille finir mon cursus scolaire en Master II Affaires Européennes. Concernant mon parcours professionnel, je n’avais auparavant effectué qu’un seul stage en relations publiques dans un cabinet d’avocats en affaire européenne.

Je veux intégrer une organisation internationale depuis de nombreuses années. Mon choix s’est porté sur une Délégation de l’Union européenne pour des raisons professionnelles ; je rêvais de travailler dans la diplomatie européenne, j’ai toujours apprécié la possibilité de pouvoir changer d’institution, de profession et de lieu de travail au cours de ma carrière et de continuer à apprendre de nouvelles langues. Evidemment, je suis convaincue que l’Union est bénéfique et je souhaite participer à cette aventure.

Dans l’Océan Indien, l’Union Européenne est représentée par une Délégation régionale regroupant trois États (Maurice, Comores et Seychelles) ainsi qu’une organisation internationale, la Commission de l’Océan Indien. L’équipe était assez réduite par rapport à d’autres délégations africaines, comportant une 10aine d’expatriés (Portugais, Français, Polonais, Belges..), une 20aine d’agents locaux et seulement 4 stagiaires. J’ai fait mon stage dans la section « Political, Press and Information ».  L’objectif du programme est d’ « acquérir une expérience de première main » sur le travail des délégations et une « compréhension plus profonde de leur rôle dans la mise en œuvre des politiques de l’UE dans le domaine des relations extérieures ». Concrètement, il s’agit de rédiger des rapports sur la situation politique des pays, de travailler en lien avec les autres ambassades des États Membres (France et Grande Bretagne notamment), créer des actions au niveau local pour promouvoir et démocratiser le travail de l’Union européenne dans le(s) pays de la Délégation. Au final, j’ai peu travaillé directement avec l’Ambassadrice (cheffe de la Délégation, Marjaana Sall) mais avec son numéro 2, mon tuteur, le Ministre Conseiller.

Ces six mois de stage dans la Délégation sont donc terminés. Cette expérience, dont j’avais tant rêvé s’est déroulée très rapidement, surtout vers la fin. Une expérience dont de nombreux souvenirs me resteront en mémoire.

Mon conseil serait de croire en la chance. Je suis persuadée que j’ai toujours eu énormément de chance au cours de mes stages et j’espère que cela continuera. Ce qui ne veut pas dire que la chance suffit. Les institutions de l’Union reçoivent de nombreuses candidatures tout au long de l’année, de candidats ayant en général des profils divers et complets, et je pense qu’il est nécessaire d’acquérir autant d’expérience que possible, quitte à s’éloigner des sentiers battus et effectuer des stages qui ne sont pas nécessairement directement en lien avec le métier désiré. Il me semble essentiel d’être prêt à faire certains sacrifices : faire des stages non rémunérés, déménager, ne pas partir en vacances un été…