Gouvernement espagnol : Nouveau & renouveau
• Publié le 7 juin 2018 • Rubrique(s) Actualités de l'Union europénne
Pedro Sanchez, néo-chef du gouvernement espagnol et initiateur de la destitution de son prédécesseur, le chef de gouvernement conservateur Mariano Rajoy, survenue le 1er juin dernier, prêtait aujourd’hui serment devant le roi d’Espagne Felipe VI. L’occasion était aussi celle de présenter son gouvernement.
La politique européenne est en ébullition. Après les tumultueuses élections italiennes ayant enfanté un gouvernement issu d’une alliance entre le Mouvement 5 étoiles (antisystème) et la Ligue (extrême-droite), et les élections slovènes du dimanche 3 juin qui ont porté le parti démocrate slovène (SDS), parti résolument xénophobe, en tête des élections. Cette fois, c’est en Espagne que ça se passe. Comme évoqué dans la partie introductive, Mariano Rajoy, alors chef du gouvernement espagnol depuis 7 ans, a été destitué à cause d’une motion de censure (180 voix pour – 169 contre – une abstention) déposée par celui qui est devenu son successeur, le socialiste Pedro Sanchez. La cause de cette motion ? C’est le scandale de corruption appelé « L’affaire Gürtel » révélé en 2009 par le journal El Pais, et impliquant des responsables politiques issus du Parti Populaire (PP).
Pedro Sanchez recevant les félicitations de Mariano Rajoy après la motion de censure. Pool Moncloa/Diego Crespo. Ministerio de la Presidencia. Gobierno de España
À lire sur Ouest-France : « Qui est Pedro Sanchez le socialiste qui succède à Mariano Rajoy ? »
Comme évoqué au-dessus, cette semaine a été marquée par le nouveau gouvernement italien qui se trouve être aux antipodes de celui nommé par Pedro Sanchez. Il est composé d’une majorité de femmes, sur 17 personne on en dénombre 11, du jamais vu en Espagne et la meilleure proportion de femme dans l’OCDE. Il est important de souligner qu’à un an des élections européennes, ce gouvernement est tourné vers l’Europe et ce de façon volontaire. Sanchez a en effet nommé l’ancien président du Parlement européen, le catalan, Josep Borell au ministère des affaires étrangères.
Le Monde : Espagne : Le gouvernement Sanchez a prêté serment
Malgré tout la route sera sinueuse pour le gouvernement Sanchez dans sa quête d’efficacité à diriger l’Espagne et notamment à cause de l’extrême faiblesse que constitue sa majorité (84 sièges sur 350).
Pour les plus hispanophones d’entre vous : https://politica.elpais.com/politica/2018/06/06/actualidad/1528281293_900923.html