Officiellement instituée en 1977 par les Nations Unies, la Journée internationale pour les Droits des Femmes se déroule chaque année le 8 mars. Considérée comme une priorité par l’Union européenne, l’égalité entre les femmes et les hommes a donné lieu à de nombreuses mesures phares ces dernières années.

Une lutte historique pour l’égalité dans les conditions de travail

C’est dès 1957, dans le traité de Rome, qu’a été instauré le principe du salaire égal pour un travail égal. Par la suite, des directives concernant la protection des femmes enceintes ou encore le congé parental ont engendré la mise en oeuvre d’un socle de droits pour les femmes, applicables dans tous les pays européens.

Par ailleurs, différentes études ont démontré que l’indépendance économique des femmes était un moteur de croissance pour l’économie. Aussi, des fonds structurels européens sont mis à la disposition des Etats afin qu’ils mettent en oeuvre des politiques améliorant la prise en charges des enfants en bas-âge.

Le soutien de l’UE à l’égalité du travail homme/femme se manifeste également par la valorisation de l’entrepreneuriat féminin. Pour ce faire, en 2011 a été créé le Prix européen pour les femmes créatrices d’entreprises innovantes, qui fut d’ailleurs remporté par une française lors de sa première édition.

Malgré ces bonnes pratiques, des progrès restent à faire

En Europe, on estime qu’en moyenne une femme sur trois a subi des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie. En réaction à ce constat alarmant, en 2016 la Commission a lancé une campagne pour lutter contre les violences faites aux femmes. Cette même année, des projets humanitaires cofinancés par des fonds européens ont permis de venir en aide à 3,4 millions de victimes de ces violences à travers le monde.

S’agissant des écarts de rémunération, un homme gagne un salaire horaire en moyenne 17% plus élevé qu’une femme à poste égal. Pour sensibiliser l’opinion publique à ce problème, depuis 2011 la Commission a instauré la Journée européenne de l’égalité salariale. En 2018, celle-ci s’est déroulée le 6 novembre. Le choix de cette date n’est pas anodin puisqu’on estime qu’à partir de ce jour les femmes travaillent gratuitement.

Ce 8 mars, à partir de 15h40, heure à laquelle elles cessent d’être payées, les femmes sont appelées à faire grève afin de revendiquer leur droit à l’égalité salariale.