Témoignage : Un semestre d’étude à l’étranger dans une école cambogienne
• Publié le 13 novembre 2018 • Rubrique(s) MDE
« Partir vivre à l’étranger fut pour moi un vrai saut dans l’inconnu. Mon choix s’est porté sur le Cambodge car j’avais envie de découvrir une culture et un mode de vie radicalement différents de ce que je connais actuellement en France. La question de partir ou non à l’étranger ne se posait cependant pas car c’était une condition préalable à la validation du diplôme d’ingénieur que je prépare actuellement. Mon séjour à l’étranger s’effectuait dans le cadre d’un semestre d’étude à l’étranger dans une école partenaire de l’INSA de Rennes. J’ai donc été amené à côtoyer des étudiants cambodgiens avec lesquels je suis devenu ami. Je pense que même si le fait d’être le seul français et étranger dans une promotion est un peu difficile au départ, cela permet de développer plus rapidement des relations avec les étudiants du pays. Ils m’ont ainsi emmené dans lieux où se rendent les locaux et où on ne trouvait aucun étranger comme moi.
Un point négatif de cette expérience est la barrière de la langue. On la ressent non seulement dans la rue mais également lorsque l’on se trouve dans un groupe de personnes qui même s’ils parlent très bien anglais parlent souvent entre eux en khmer. C’est pour cela qu’il est nécessaire d’avoir quelques rudiments dans la langue. Dans mon cas, je maitrisais simplement les basiques comme bonjour, au revoir, merci… et les nombres qui permettaient de comprendre les prix à l’oral qui n’était pas forcément écrit ou écrit en chiffres khmers différents des chiffres arabes. Mais à part cela, dans les centres commerciaux ou les endroits touristiques, tous les employés parlent anglais étant donné que ces lieux sont destinés à une clientèle d’expatriés, de touristes ou de personnes assez riches. En effet, une des choses qui m’ont frappé lorsque que je me trouvais là-bas est la pauvreté du pays. Le centre de ville de la capitale, Phnom Penh où j’habitais, reste relativement propre et en bon état mais dès que l’on s’éloigne un peu, on voit bien que les routes sont en mauvais état, les maisons sont pour la plupart assez vétustes… La situation dans les campagnes est souvent bien pire car les gens gagnent très peu d’argent. C’est pour cette raison que lorsque l’on se trouve là-bas, la vie, en tant qu’étranger, paraît peu cher.
Un des points positifs du pays est le climat qui est à la fois chaud et humide. La chaleur peut paraître étouffante au début mais on s’y fait très vite et le retour au climat français est un peu difficile. Si vous envisagez de vous rendre au Cambodge, privilégiez de vous y rendre pendant le mois de janvier ou février et évitez les mois de juin-juillet qui sont vraiment pluvieux du fait de la mousson.
Pour terminer, je dirais que peu importe où vous irez le plus important est de communiquer avec les gens du pays qui vous accueillent car c’est comme cela que vous apprendrez le mieux à le connaître. »