Retrouvons la bretonne Maiween qui est partie effectuer un stage professionnel dans le cadre de ses études en Équateur.

« Je suis partie faire un stage en Equateur dans le cadre de mes études en Economie du Développement. Nous devions partir dans un pays en développement (en Amérique latine, Asie ou Afrique) et j’ai toujours été intéressée par les pays d’Amérique latine. J’aime la culture de ces pays, et je voulais améliorer mon espagnol. J’ai choisi l’Equateur plus parce que j’avais trouvé un projet qui m’intéressait que pour le pays en lui-même que je ne connaissais pas. Je suis restée 6 semaines là-bas, pour participer à un projet de développement local qui consistait à améliorer les services de tourisme communautaire des communautés Quichua. Celles-ci proposent aux touristes de découvrir leur cadre de vie, et donc de partager repas, coutumes, vie quotidienne avec eux, et proposent diverses activités. Je suis plutôt restée dans la partie des Andes, assez froide pour l’été, mais il y a aussi une partie de la forêt Amazonienne dans le pays, et la côte ouest est bordée par l’océan Pacifique.

Ce stage a été très enrichissant pour améliorer mon niveau de langue espagnole, mais aussi pour découvrir le fonctionnement des pays en développement, qui est très différent du modèle occidental que l’on connaît. M’habituer à l’organisation en Equateur a donc été un élément marquant de mon séjour. De manière générale, les habitants ne sont pas à cheval sur la ponctualité, et le projet sur lequel j’ai travaillé n’était pas vraiment organisé avant que j’arrive, dans le sens où ma tutrice décidait la veille pour le lendemain les communautés que j’allais rencontrer. Cela m’a permis de développer ma faculté d’adaptation à des situations de dernière minute, et à un mode de vie particulier pendant mon stage. J’ai ainsi dormi dans plus de 10 lieux différents sur une période de 21 jours où je devais rencontrer des communautés. J’ai aussi pu participer à un évènement culturel primordial qu’est la fête du solstice qui commence au premier jour de l’été et dure environ une semaine. De manière générale j’ai beaucoup aimé ce partage de culture et effectuer mon stage en Equateur, même s’il m’a fallu un petit temps pour passer au-dessus demes habitudes françaises et m’accommoder à une organisation beaucoup moins « carrée ». Ma tutrice était très attentive et bienveillante avec moi, et les Equatoriens que j’ai rencontrés étaient serviables et n’hésitaient pas à m’aider si j’avais besoin.

La vie en Equateur est moins chère qu’en France, et la nourriture basique n’est pas différente de celle qu’on connaît ici. J’ai adoré la diversité de fruits et légumes qu’on peut trouver. Le pays est plus petit que la France, donc il est assez facile de se déplacer en bus (il n’y a pas de train), mais il n’y a aucun horaire de bus affiché dans les villes, les arrêts n’ont pas de nom donc il faut connaître le lieu ou demander à des passagers pour s’arrêter, ce qui est assez déstabilisant. Pour moi, la vie est plus simple là-bas, dans le sens où les gens se prennent moins la tête pour des préoccupations futiles. Par exemple, les façades des maisons sont souvent délabrées, la plupart des maisons n’est pas équipée en chauffage, les choses sont prévues à la dernière minute etc. En Europe tout est plus cadré et j’ai aimé cette attitude de détente même si dans le cadre de mon stage, il était assez énervant d’être au courant le jour-même de ce que j’allais faire l’après-midi. C’est une question d’habitude !

J’ai beaucoup aimé effectuer cette mobilité hors du temps et de toutes les préoccupations de notre « vie normale », et c’est génial de pouvoir découvrir d’autres modes de vie et fonctionnements que ceux que l’on connaît en France. »