Cap sur la Cordillère des Andes avec Fabien qui vient de passer une année à Santiago du Chili !
• Publié le 6 septembre 2016 • Rubrique(s) Actualités de la Maison de l'Europe
Alors qu’il entame sa deuxième année de Licence AES à Rennes 2, Fabien, originaire de Vitré, décide de se lancer dans la constitution d’un dossier de départ à l’étranger pour sa dernière année de Licence en 2015/2016. Quelques mois plus tard et après avoir candidaté dans plusieurs pays européens, son dossier est notamment sélectionné dans le seul pays hors Europe où il avait candidaté, le Chili, vamos !
En Août, je fais mes valises et m’envole depuis Madrid, les 14h que j’ai passé dans l’avion pour rallier le Chili ont été très dures sur le plan émotionnel. En effet, je venais d’un seul coup de « perdre » ma petite amie, mes parents, mes sœurs, mes amis, tout ce que je connaissais et ce qui avait construit ma personnalité au final. Mon état d’esprit était partagé entre la tristesse du départ et l’excitation de l’arrivée imminente…
« Des cours à la cafétéria… »
Arrivé à Santiago, je passe une semaine en auberge de jeunesse le temps de trouver un logement que je partage avec 9 autres personnes de toutes nationalités. C’est vraiment à partir de ce moment que j’ai pu m’intégrer en me créant un réseau d’amis, mais également que j’ai pu progresser en espagnol plus rapidement car j’ai fais le choix de vivre dans une maison où j’étais l’unique français.
Fin septembre, je fais ma rentrée à l’université et, privilège d’étranger, peut choisir moi même mes cours et ainsi organiser mon emploi du temps comme bon me semble, j’ai ainsi fait en sorte de tout regrouper sur 3 jours pour me laisser le temps de voyager. Beaucoup d’étudiants vivant loin de la fac, celle-ci restait vivante toute la journée puisque l’habitude n’est pas de venir à son cours et rentrer chez soi juste après : vendeurs de tout et rien, musiciens, jongleurs se relaient en partageant des bières, autorisés dans l’établissement… Au niveau des cours, 10 élèves maximum et des profs amicaux et bienveillants (la bise et l’accolade sont de rigueur) pendant et en dehors des cours, qui parfois se déroulaient à la cafétéria…vous imaginez bien que l’intégration universitaire a été rapide.
Un pays magnifique
Santiago est une belle ville cernée par les montagnes et où il y a toujours de quoi s’occuper entre musées, concerts, conférences… Cependant, l’hyper-pollution et les 6 millions d’habitants deviennent rapidement étouffants et l’envie de partir à la découverte du pays n’a pas tardé à venir. C’est pourquoi dès la fin des examens du premier semestre, en Décembre, je suis parti avec mon sac à dos et ma tente à l’aventure tout l’été (jusqu’à fin Mars), d’abord dans le Nord du pays qui est la région désertique puis ensuite vers le sud et la Patagonie humide et froide, avec ses magnifiques lacs et volcans, ses forêts immenses, ses fjords et ses glaciers…vous l’aurez compris, c’est un de mes coups de cœur ! Après l’arrivée de mon amie en Mai, nous en avons profité pour continuer de voyager et terminer le périple par un séjour à l’île de Pâques (5h d’avion du Chili), ou comment se sentir seuls au monde sur ce caillou au beau milieu du Pacifique…
Une impression d’être à la maison
Par la diversité de ses paysages mais aussi et surtout par l’accueil chaleureux de ses habitants, le Chili m’a séduit et a su me donner l’impression d’être chez moi à l’autre bout du monde, ce que, je pense, peu d’étrangers en France peuvent ressentir. Evidemment tout n’a pas été parfait et la France m’a manqué plus d’une fois lorsque le moral n’était pas au plus haut mais les côtés positifs sont tellement plus importants que le jeu en vaut la chandelle. Saisissez toute opportunité de départ à l’étranger qui s’offre à vous, que vous soyez jeunes, plus anciens, étudiants, travailleurs… Ne vous enfermez pas dans des certitudes que ce n’est pas fait pour vous et sortez de votre zone de confort, le vrai bonheur commence ici, le train-train quotidien est une perte de temps !