Au début du mois d’avril, Léna, étudiante à Rennes 2, a débarqué à Erlangen, en Allemagne, dans le cadre d’Erasmus. Maintenant, elle partage avec nous ses expériences et ses impressions comme tous les autres jeunes ! 

Erasmus, un saut dans l’inconnu

Depuis quelques années, je voulais partir à l’étranger. Je voulais voir autre chose que Rennes car j’ai grandi ici.

Au départ, je voulais me rendre en Espagne car l’espagnol est ma seconde langue vivante. Cependant, ce n’était pas possible car les échanges France-Espagne du département Arts du Spectacle ne sont possibles qu’en master.

Et je voulais quand même partir en licence. Alors sans savoir pourquoi, j’ai demandé à aller en Allemagne !

J’ai appris les bases par moi-même, les chiffres, l’heure, me présenter et quelques autres phrases pratiques en allemand et je me suis retrouvée en moins de deux à Erlangen, près de Nuremberg en Franconie !

Le premier jour, seule, fut extrêmement éprouvant. Je remettais tout en cause, mon choix de partir dans un pays où je ne parlais pas la langue, mon envie d’autonomie, etc. Mais par miracle, le programme nous permettait d’avoir des « buddies » et j’ai pu rencontrer ma correspondante le jour même. Elle m’a montré la ville et on a mangé des glaces, ça allait déjà mieux.

Le lendemain, j’ai laissé un message sur le groupe facebook des Erasmus d’Erlangen-Nuremberg pour proposer d’aller faire un tour en ville afin de ne pas rester seule. Cela s’est avéré être une très bonne idée. J’ai alors rencontré un Polonais, Paweł, qui venait tout juste d’arriver, exactement comme moi. Nous nous sommes rendus à Nuremberg, puis nous avons rencontré d’autres étudiants étrangers et nous avons fini en boîte de nuit.

Les jours suivants sont passés très vite : toutes mes inquiétudes se sont évaporées, je rencontrais des gens tous les jours et les soirées s’enchainaient.

J’ai eu la chance de trouver un logement avant même d’être arrivée par le biais de l’université d’Erlangen. Il ne me manquait plus qu’un vélo ! Parce qu’Erlangen est une ville du vélo. Tout se fait à vélo en 10 minutes, que ce soit pour aller en cours ou se rendre à la gare. Tout est calme ici, vraiment calme. Je n’entends jamais mes voisins, ni en journée, ni le soir.

Parmi les bons plans, il faut bien reconnaître que la bière (comme l’entrée en boîte) est très peu chère et plutôt bonne. Surtout, il faut en boire : les Allemands apprécient et ça aide à l’intégration !

Les Allemands sont très accueillants (de manière générale). Quand on essaie de parler en allemand, ils nous laissent parler et prennent le temps d’écouter.

Mais ils sont aussi très respectueux des règles, ce n’est pas un mythe ! Par exemple, si le feu piéton est rouge. On s’arrête au rouge. Vraiment. Ou si vous voulez expliquer au personnel administratif que faire un virement depuis un compte français revient au même que depuis un compte allemand, oubliez. Les Allemands sont habitués à suivre une règle, une seule et ne veulent pas entendre autre chose.

Par ailleurs, le programme Erasmus me permet aussi de suivre des cours tout à fait nouveaux. Je souhaiterais intégrer un master de Sciences Politiques et nous devons suivre des cours correspondant soit à notre formation soit à notre projet professionnel. De ce fait, 33% de mes cours sont liés au Théâtre, 33% sont des cours de Sciences Politiques et les 33% restants sont des cours de langue, espagnol et allemand car je ne souhaite pas perdre mes connaissances en espagnol.

Puisque je ne parle pas encore bien allemand, je suis des cours en anglais et le nombre de cours en anglais étant limité, j’assiste à beaucoup de séminaires. L’avantage des séminaires est qu’ils permettent d’avoir du temps dans une formation. Il y a peu d’heures de cours mais beaucoup plus de travail personnel. De ce fait, je peux voyager aux alentours.

A Rennes, je vivais à cent à l’heure, j’avais toujours plein de projets, mais à Erlangen, je vis l’instant présent car c’est un univers tout à fait différent où j’ai encore tout à découvrir.

Erasmus est une vraie parenthèse dans ma formation. Je ne regrette pour rien au monde d’être désormais en Allemagne, et ce, même si je parle encore très mal la langue.

Bon, je dois bien admettre qu’il y a des choses qui me manquent : la galette-saucisse, le cidre et surtout la mer !

Léna Vergne