• Élections législatives italiennes : dénouement incertain

     • Publié le 11 mai 2018 • Rubrique(s) Actualités de l'Union europénne

    Dans un article daté du 5 mars 2018, nous vous retracions les élections italiennes de la veille, élections soldées par un succès conséquent des deux partis d’extrême-droite italien, l’antisystème Mouvement 5 étoiles (M5S) et la coalition de droite et d’extrême-droite, Forza Italia. Après le choc du 5 mars, tout restait à faire. Le président de la République italienne, Sergio Mattarella, devait réfléchir à qui il devait confier la tâche de former un gouvernement.

    La première échéance était fixée au 24 mars, les présidents des deux Chambres, respectivement la chambre haute – Sénat -, et la chambre basse – chambre des députés -, étaient élus par les parlementaires italiens. Après deux jours de discussions, dignes de la crise des missiles cubains, les deux partis majoritaires se sont partagés les postes. Aux commandes du Sénat, Elisabetta Alberti Casellati, proche du Cavaliere Silvio Berlusconi et à la tête de la chambre des députés, Roberto Fico du Mouvement 5 étoiles.

    À lire sur RFI : « Italie: le M5S et Forza Italia se partagent les présidences du Parlement »

    Italy Politics

    Le chef de la Ligue, Matteo Salvini, et Silvio Berlusconi – ALESSANDRO DI MEO / AP

    Désormais, deux mois après les élections de mars dernier, aucun gouvernement n’est actuellement en poste en Italie, et lundi 7 mai, le président de République italienne Sergio Mattarella, recevait dans son bureau les chefs des partis pour une dernière consultation. Luigi di Maio, chef du Mouvement 5 étoiles a déclaré : « Je suis disposé à choisir un Premier ministre tiers qui ferait un contrat de gouvernement (avec la Ligue, ndlr) contenant impérativement trois éléments : une loi anticorruption sérieuse, le revenu de citoyenneté (sujet étant le cheval de bataille du M5S) et l’abolition de la loi Fornero reculant l’âge de la retraite ». 

    Le chef du Mouvement 5 étoiles a exclu toute alliance si Silvio Berlusconi en faisait partie, et après deux mois de tractations, l’abdication est finalement venue de celui qui a dirigé la droite italienne pendant 25 ans. Berlusconi a donc donné son accord a une alliance entre le Mouvement 5 Étoiles et la Ligue. Le président de la République italienne Sergio Mattarella a donc donné quelques jours aux deux hommes pour aller vers un accord de gouvernement, si tout se passe bien le cabinet devrait être investi dans le courant de la semaine prochaine. Outre des convergences sur le rejet des forces politiques traditionnelles, de la la moralisation de la vie politique ou encore du rejet de l’Union européenne, leurs propositions sont tout de même difficilement compatibles. Désormais l’accord reste à faire, ce qui ne sera pas une tâche facile …

    Sources : LibérationFrance 24 – Le Figaro 

     

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