Le 9 mai fait place aux jeunes !
• Publié le 14 mai 2018 • Rubrique(s) MDE
Lors de notre fête de l’Europe 2018, nous avons demandé à des jeunes de nous dire c’est qu’était l’Europe pour eux. Maria notre volontaire en service civique a donc rédigé un texte à cette occasion et nous a exprimé son point de vue.
Je fais partie d’une génération qui est déjà née dans une Union Européenne construite, une génération donc pour laquelle l’Europe est devenue une identité naturelle. Je viens aussi d’un pays, l’Espagne, et même d’une région, les îles Baléares, avec une forte présence d’étrangers, ce qui nous oblige à être en contact avec des autres européens. De la même façon que mes grands-parents m’expliquaient comment le tourisme naissant des années 60 a forcé l’ouverture d’esprit, l’Europe a eu cet effet sur ma génération.
Mon lien avec l’Europe a commencé donc, quand j’étais bien petite et discrètement. Je ne sais pas vous dire quand ou pourquoi exactement : peut-être quand je partais les étés en Angleterre pour apprendre l’anglais et que je rencontrais des autres enfants de mon âge de tous les pays européens ; ou quand chaque année des nouveaux voisins français venaient passer l’été à côté de chez-moi.
Je me suis intéressée au projet européen en tant que tel une fois à l’université. Ce n’était pas un moment fort chez-nous, la crise nous avait fort frappés et l’Union Européenne était remise en question. Il fallait prendre parti, j’étais obligé de m’informer. Cela a été simple, l’Europe est facile à trouver ! Des conférences, rencontres, des simulations à la fac …
À ce moment j’habitais dans une colocation avec une hollandaise, un italien, une française, un allemand… On dirait le débout d’une blague ! Mais en fait, c’était une vraie auberge espagnol, sauf que j’étais la seule espagnole.
L’année d’après, je suis partie en Erasmus et j’ai choisi Bruxelles. Cela m’a permis de vivre l’Europe d’une double façon : le mélange culturel et linguistique du côté personnel et une spécialisation professionnelle vers l’Union Européenne. J’ai eu l’occasion de visiter les institutions, d’assister à des cours de politique européenne…
Maintenant, 2 ans après, je suis encore plus consciente de ce que l’Europe est pour moi. Habiter dans un pays étranger, partager des valeurs communes, décider ensemble sur des projets qui nous concernent à tous.
Pour tout cela, à mes yeux, l’Europe est synonyme d’intelligence. L’identité européenne est complètement différente de celle nationale, car elle n’est ni patriotique, ni primaire, ni instinctive. L’Europe, en d’autres termes, n’est pas née d’un sentiment ancestral, d’une pulsion spontanée, mais tout au contraire, elle est fruit d’une pensée, d’une réflexion et d’une conclusion sophistiquée et avancée.
L’européisme signifie de changer l’égoïsme pour mettre en avance l’altruisme, signifie de prendre soin de nos voisins. C’est démontrer que coopérer peut être plus intelligent que être en compétition