L’histoire de l’armistice de 1918
• Publié le 11 novembre 2018 • Rubrique(s) Actualités de l'Union europénne, Les temps forts, Tout sur l'Europe
A l’occasion du centenaire de l’armistice que nous célébrons en ce moment. Il serait intéressant de revenir sur la mise en place de cette dernière : Quel lieux et quelle stratégie pour les négociations ? Quelles conditions accepter pour la fin de la guerre ? Nous allons revenir sur les six derniers jours de la Grande Guerre pour comprendre comment le Maréchal Foch orchestra l’Armistice.
Au matin du 6 novembre 1918, un jeune télégraphiste du nom de Maurice Harcot reçoit une demande d’armistice en provenance du chancelier allemand Max de Bade. En France, on parlait de la fin de la guerre pour le printemps 1919. Cependant, l’arrivée des troupes américaines aux côté des Français et la guerre civile qui a éclaté sur le sol allemand, va donner une toute nouvelle tournure à la Grande Guerre et va pousser Berlin a sollicité un cessez-le-feu. Le message va ainsi être directement transmit au maréchal Foch qui en retourne une réponse positive. À son sens, la guerre a déjà beaucoup trop duré.
La question de la localisation de la rencontre va vite devenir un souci pour Foch. Il faut un endroit caché, loin des regards de la presse et des populations puisque les Français sont très marqués par les quatre dernières années de guerre et les actes que des Allemands ont pu commettre. Le maréchal pense alors à son train personnel. L’avantage de cet habita est la mobilité en cas de dérangement, il est possible de changer d’endroit. C’est ensuite Pierre Tourbeau, un fonctionnaire de la direction des transports ferroviaires, qui va trouver l’emplacement final : il existe une voix sans issue qui part de la gare de Rethondes pour s’arrêter en plein dans la forêt de Compiègne. C’est l’emplacement parfait.
Un convoi d’émissaires officiels allemands est envoyé, sous la direction du député Matthias Erzberger. Ainsi le 8 novembre au matin, la délégation allemande et les représentants français se réunissent dans le train du maréchal. Du côté allemand, on s’attend a de réels négociations, mais Foch ne cède pas et indique que si l’Allemagne souhaite l’armistice, elle doit remettre son arsenal militaires aux alliés, relâcher les prisonniers de guerre et accepter l’occupation de certaines villes frontières.
Au terme de deux longs jours de discutions, l’Allemagne acceptera les conditions françaises et l’armistice sera signé le 11 novembre à 5 heures du matin. La Grande Guerre se conclut sur cet armistice amer, qui conduira au décès du député Erzberger en 1921, abattu par une personne le pensant responsable de la défaite allemande…