• Protection des consommateurs : rencontre avec l’UFC que choisir

     • Publié le 11 mai 2018 • Rubrique(s) Actualités de l'Union europénne

    Dans le cadre de notre campagne « Ils font l’Europe en Bretagne », commencée le 1er mai et qui se terminera le 31 mai, nous avons eu un entretien avec M. Robert Bréhon, président de  l’UFC Que choisir de Lille et des Hauts de France. Nous l’avons interrogé dans le cadre de notre semaine sur la protection des consommateurs.

    Quel est le rôle de l’UFC Que choisir  ?

    Il s’agit de la première association française de défense des consommateurs, première en terme d’ancienneté mais aussi en terme de puissance d’action.  Elle est également la plus ancienne d’Europe et fait partie du Bureau européen des associations de consommateurs.  Elle a pour but d’aider, de conseiller et de protéger les consommateurs. Ainsi elle publie le magazine Que choisir mais surtout elle est présente sur l’ensemble du territoire français pour recevoir dans ses locaux les consommateurs afin de les aider à résoudre leurs litiges à l’amiable.

    Que chosir

    Quel est l’impact de l’UE dans vos actions  ? Considérez-vous que les normes fixées sont assez protectrices  ?

    L’Union européenne est un marché unique ainsi les citoyens consomment des produits français mais également des produits provenant de ce marché unique. Il était alors important qu’une politique de protection des consommateurs commune existe mais elle s’est mise en place trop lentement. En effet la direction générale consacrée à la protection des consommateurs n’a été crée qu’en 2013  et les grandes directives générales en droit de la consommation ne datent que des années 1990. Les normes qui ont été mises en place étaient demandées par les associations depuis longtemps. Elles reçoivent un écho favorable mais laissent encore passer trop de problèmes qui ont conduit à différents scandales sanitaires ces dernières années  : la viande de cheval, les œufs contaminés etc. 

    Leurs mises en place ont été très tardives et même si elles sont insuffisantes elles sont tout de même utiles aux consommateurs qui, de son côté, ne s’en aperçoit pas forcément. Je parle de la traçabilité des aliments, du principe de précaution ou encore du principe de responsabilité. Cependant il faut faire attention à ce que l’Union européenne continue sur cette voie de protection des consommateurs et ne reviennent pas sur certains acquis.

    À lire sur Toute l’Europe : « Le marché intérieur de l’Union européenne »  ou sur le site de l’Union européenne : « Un marché sans frontières »

    De quels domaines l’UE devrait-elle s’emparer  ?

    Le règlement général sur la protection des données est une très bonne avancée qui a longtemps été demandé par l’UFC Que choisir, c’est une réglementation importante même si nous allons devoir modifier certaines de nos pratiques.

    En revanche dans certains secteurs, le poids des groupes de pression (lobbys) est encore trop important et ne permet pas de réaliser de grandes avancées, comme nous l’avons vu dans le cas du glyphosate. Ces groupes ont trop d’importance par rapport aux citoyens européens, ce qui retarde des prises de positions nécessaires en matière d’agriculture et de phytosanitaire. 

     

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