En ce tout début d’année 2023, la Suède assure la présidence du Conseil de l’Union européenne, et ce jusqu’au 30 juin. Elle succède à la France et à la République tchèque avec lesquelles elle forme la présidence dite « tripartite » de l’Union européenne. En 2008/2009, ces trois États membres avaient déjà eu l’occasion d’assurer cette même fonction.

Lors d’une conférence de presse avec la présidente du Parlement européen le 30 novembre dernier, le Premier ministre suédois, M. Ulf Kristersson, avait affirmé que la guerre en Ukraine et ses conséquences seraient au cœur de la présidence du Conseil de l’Union européenne lorsque son pays viendrait à prendre cette fonction le 1er janvier 2023. » Il ne fait aucun doute que les conséquences de l’agression russe contre l’Ukraine vont rester une question essentielle pendant notre présidence, malheureusement. »

Les deux dirigeants ont convenu de maintenir le soutien et l’unité de l’Union en faveur de l’Ukraine. À l’instar des présidences française et tchèque, la présidence suédoise se focalisera sur les sujets suivants :

• le numérique : régulation économique et responsabilisation des plateformes numériques, notamment face aux discours de haine, avec la
législation sur les services et les marchés numériques [(Digital Services Act (DSA) et Digital Markets Act (DSA)] ;

• le social : adoption d’une législation européenne sur le salaire minimum ;

• la migration : réforme de l’espace Schengen avec la mise en place d’un pilotage politique similaire à celui existant pour la zone euro et élaboration d’un traité Europe-Afrique pour prévenir les migrations ;

• le renforcement des capacités de défense de l’Union et de la sécurité du cyberespace : cybersécurité des institutions, organes et agences de l’Union, connectivité spatiale sécurisée à l’échelle mondiale ;

• la résilience stratégique de l’économie européenne : accords commerciaux avec des États démocratiques et approfondissement de la coopération transatlantique dans le cadre du Conseil du commerce et des technologies (TTC) UE-États-Unis, en mettant l’accent sur la coopération stratégique ; accélération de la numérisation et de l’automatisation de l’industrie européenne ;

• la résilience des institutions démocratiques : renforcement des valeurs de la démocratie et de l’État de droit dans l’Union, liberté des médias et protection des journalistes, dialogue ouvert avec les citoyens.

Les questions environnementales, culturelles et sur l’égalité des genres feront également l’objet de travaux dans le cadre de cette présidence.

Pour plus d’infos sur le programme de cette présidence tripartite, c’est par ici.