Plan de relance européen : quand l’Europe allie résilience, ambition et projets d’avenir
• Publié le 16 janvier 2025 • Rubrique(s) MDE
Face à l’impact économique de la crise du Covid-19, l’Union européenne a réagi avec ambition avec la mise en place de NextGenerationEU. Grâce à « la facilité pour la reprise et la résilience (FRR) », pièce maîtresse de NextGenerationEU, les États membres ont pu bénéficier de subventions et de prêts afin de soutenir des projets nationaux et locaux divers et variés, du numérique jusqu’à la rénovation de bâtiments en passant par la transition écologique. La Commission européenne souhaite accompagner des projets qui permettront de vivre dans une Europe « plus verte, plus numérique, plus résiliente, plus juste ». Un bon moyen de relancer les économies européennes et d’investir dans l’avenir.
Une Europe ambitieuse
Les Plans nationaux pour la reprise et la résilience, soumis par les États membres à la Commission européenne, ont permis aux décideurs européens de déterminer le montant accordé à chaque pays. Les États membres avaient l’obligation de suivre les objectifs fixés par la Commission européenne, à savoir :
- L’atténuation des conséquences économiques et sociales de la pandémie ;
- Avoir des États membres plus résilients, plus durables et mieux préparés aux défis posés par les transitions écologique et numérique et aux possibilités qu’elles offrent
- La neutralité climatique de l’UE d’ici à 2050
- La mise sur la voie de la transition numérique de l’Europe
- La création des emplois et à stimuler la croissance.
Une fois les fonds alloués aux États membres, ce sont eux qui choisissent les projets qui en bénéficient sur leur territoire.
Des chiffres qui donnent le tournis !
Le montant attribué à chaque État membre n’est pas décidé au hasard, il tient compte de plusieurs critères tels que la population du pays, le PIB par habitant, le taux de chômage sur la période 2015-2019 et la baisse du PIB observée entre 2020 et 2021.
À ce jour, NextGenerationEU représente un budget total de 2 018 milliards d’euros, incluant 648 milliards d’euros de la FRR répartis en 357 milliards d’euros de subventions et 290,9 milliards de prêts. Pour les États membres qui ont demandé à contracter des prêts le remboursement débutera à partir de 2028.
L’État qui a reçu le plus de fonds de l’Union européenne est l’Italie avec plus de 190 milliards d’euros de prêts et de subventions. La France, quant à elle, bénéficie entièrement de subventions pour un montant total de 40,3 milliards d’euros.
L’Union européenne investit pour la planète
Pour transformer cet effort global européen en une opportunité positive, la Commission européenne a émis des « obligations vertes » : une partie des fonds qui financent le dispositif NextGenerationEU est à destination du marché de la finance durable. Cet argent doit donc servir la transition écologique et renforcer la position de l’Union européenne sur le marché mondial de la finance durable.
En parallèle, les projets recevant un financement doivent avoir une dimension écologique et proposer des innovations favorables au climat, s’inscrivant dans une démarche de transition écologique et numérique.
Des projets qui font bouger la France
Le dispositif NextGenerationEU a financé 40% du plan de relance national « France Relance ». Ce financement, additionné aux autres fonds du plan de relance tel que REACT-EU qui a octroyé à la France 3,09 milliards d’euros en 2021 a donné lieu à une modernisation des territoires français tant sur le plan écologique, numérique mais aussi énergétique.
Carole Labbé, conseillère économique à la Représentation en France de la Commission européenne à Paris a mis en lumière plusieurs projets qui ont vu le jour en France grâce à la Facilité pour la reprise et la résilience (FRR) :
- Prolongement de la ligne 11 du métro parisien ;
- Formation de conseillers numériques à la mairie de Sicoval, proche de Toulouse ;
- Rénovation de logements sociaux ont été rénovés dans le Cantal ;
- À Béziers-Cloé, grâce aux financements européens, l’entreprise Genvia peut produire de l’hydrogène décarboné.
Focus sur la Bretagne
L’Europe a également permis le financement de projets bretons, comme à Saint-Brieuc où la PME DK Innovation – Bretagne d’Arnaud et Jade a pu développer son activité. L’entreprise bretonne a reçu 10 000 euros de subventions de la part de l’Union européenne. Grâce à ce financement, la start-up créée en 2008 a pu investir dans une imprimante 3D ce qui l’aidera grandement à développer son activité industrielle notamment sur le marché international tout en réduisant son impact environnemental.
Article rédigé par Claire GUINES, stagiaire à la Maison de l’Europe de Rennes et Haute Bretagne – Centre EUROPE DIRECT
https://next-generation-eus.europa.eu/index_fr
https://commission.europa.eu/strategy-and-policy/recovery-plan-europe_fr
